Friday, November 24, 2006

Différence, Différent

La terre tourne
Et ta tête aussi
Les regards se croisent
Et ton regard, lui, est hagard
Les chemins se dévient, se lient
Et ton chemin leur est parallèle
Les unions se font intérêt
Et les tiennes, brèves, n’ont été que sentiments
Les corps déambulent, grouillent ici bas
Et ton corps est lourd, sourd
Les sourires se sont effacés
Et ton sourire éclatant fait chavirer
Me rappelle que je suis vivant
Les larmes ont séché au vent du temps qui court
Et tes larmes perlent encore
Jaillissant de ton petit cœur d’enfant
Les cœurs se vident
Et ton cœur ouvre grand ses portes
Les bêtises se débitent
Les mensonges se dispersent
Et toi, tu te demandes où tu es
Tu cherches en vain ton semblable
Ton complice, ton autre
Tu te sens seul
Tu ne comprends plus
Tu t’es trompé d’ère, mon cher
Les mains se font moites
Les langues se font mauvaises
Les têtes s’abrutissent
Les poches se remplissent
Et toi, tu découvres
Tu t’étonnes
Tu te crois à l’envers
Tu essaies de te mettre dans le bon sens
Dans le sens où tout le monde va, sauf toi
Tu ouvres grand les yeux
Tu observes, tu épies, tu cherches
Tu changes ton chemin
Tu attends au détour d’un autre
Ton corps se fait léger
Tu en es presque fier
Ton sourire se fige
Tu n’en as plus besoin
Tu fermes les portes de ton cœur
Tu les as ouvert longtemps
Soudain, tu te retrouves
Tu trouves
On te trouve
Tu apprends
Tu te confonds
Tu fais partie d’eux
Tu fais partie de

Saturday, November 04, 2006

Ne reviens pas

Ne reviens pas raviver la flamme
Ne reviens pas faire briller mon regard
Faire tourner les pendules des jours heureux
Ne reviens pas
Ne fais pas revenir de loin
Ce pardon que j'ai fait exprès d'égarer
Ne reviens pas rouvrir les portes de mon coeur
Je les ai fermées à double tour depuis bien longtemps
Ne reviens pas me rappeler qui j'étais
Comment j'aimais
Combien j'ai aimé
Ne reviens pas déterrer
Tout ce que j'ai pris soin d'enfouir profondément
Tout ce que j'ai pris du temps à recouvrir d'oubli
Reste
Reste ce beau souvenir
Qui à l'art de me faire sourire, parfois
Reste ce moment délicieux de ma vie
Que je me plais tant à remémorer
Quand je suis seule
Quand je suis loin
Quand je suis moi

Tuesday, October 31, 2006

A mon bord s'agenouillent
Les amours trahies, les amours interdites
Les amours impossibles
A mes eaux se mêlent
Les larmes de l'absence
De l'attente trop longue
Du départ inattendu
Mais aussi les gouttes amères
Des regrets
De la jeunesse perdue
De la fortune dilapidée
M'accompagnent vers les océans
Les fautes, les pêchés
La honte qui se lave
Se pleurent
Les maladies, la mort
La fin proche
Se libèrent les larmes
De l'humiliation, du dégoût
Se noient dans mes fonds
Les rêves brisés, les échecs
La chance qui ne tourne pas
Je suis la rivière des pleurs
Mais aussi le reflet
Des faces hideuses qui ne consolent point
Des beautés cachées qui redonnent le sourire

Wednesday, October 25, 2006

J'ai rêvé

Oh que mes rêves étaient nombreux!
Ne trouvant plus où se placer
Ils m'abandonnèrent cette nuit là
Me déposèrent sur ce récif
Me laissant seule, égarée
Dénudée de tout sentiment
Coeur endurci, tel ce rocher, muet
Où mon rêve m'a malencontreusement transportée
Rocher où se heurtent des vagues chargées de soupirs
Soupirs de cete vie éphémère
Je chuchotai, je murmurai, je criai
Mes sons se brisaient contre le silence des falaises
Je chantai ma plainte
L'écho en faisait en refrain
Je te vis, rêve lointain, espoir incertain
Tu te balançais, fier
Tel un fruit rare sur un arbre d'or
J'essayai de te cueillir, en vain
Tu t'éloignais tel un oiseau en essor
Je me levai, marchai sur le sable de cet océan
Les traces de mes pas s'effacèrent, lentement
Semblables aux pas d'une silhouette qui passe et qu'on oublie
Car elle ne marque pas cette vie

Thursday, October 12, 2006

Inspiration

Sur cette feuille autrefois vierge, je contemplais
Mes lettres éparpillées
Mes mots, en désordre gravées
Mes syllabes arrachées
Mes phrases écorchées
Sur cette feuille vierge, j'avais essayé de composer
Ce que je n'ai pu achever

Pensées désordonnées
Questions interrogées
Réponses inachevées
Etrange désordre des faits
Pensées nouvellement nées
Mais aussitôt volatilisées
L'encre de ma plume ne coula pas assez
Il s'obstina alors à tracer
Un autre chemin de vers incomplets
Sur une feuille vierge plongée
Dans une ère de silence et de paix

Lors de ma monotone comtemplation
J'entendis comme une intonation
D'une féerique inspiration
Qui depuis longtemps ne me prêta pas attention
J'essayai de la retenir
Mais elle préféra fuir
Emportant avec obstination
Toute création
Toute imagination

Si je te dis en vers le bonheur et l'émoi
Lorsqu'une plume danse librement entre mes doigts
Inspiration, reviendras-tu à moi ?
Reviens, l'encre de ma plume attend de couler comme il se doit

Tuesday, October 03, 2006

Ce soir là, avec toi

Je te prends contre moi
Doucement, délicatement
Je te frôle de mes petites mains maladroites
Pourtant, ce n’est pas la première fois
Un son s’échappe, puis deux, puis trois
Belle envie
Emotion profonde
Je resserre l’étreinte
Je ferme les yeux
Je marque sur ta peau
Les notes de ma passion
La tendresse de mes sens
L’amertume de mes mots
Tu en fais une symphonie, une chanson
Tu pénètres mon cœur
On ne fait plus qu’un
Je ne pense plus à rien
J’oublie tous mes chagrins
Je me tais, je m’oublie
Je te laisse le contrôle
Je suis emportée, je suis envoûtée
Les paroles s’envolent , je perds la boussole
Tu es mon âme, tu es moi
Tu es le son de ma voix
Tu es la musique chantante qui brise le silence
Tu es la mélodie dansante qui anime mes sens
Ce soir là, j’oublie toutes les rancœurs
Je compose sur tes cordes l’ardeur
Et je raconte le bonheur
De mes plus belles heures

Wednesday, September 27, 2006

Partir...encore

Enlève moi
Emporte moi bien loin dans les espaces immaculés
Où tous mes maux s’échapperont, d’un bond
Comme un feu d’artifices aux mille pièces éparpillées
Ouvre devant moi
Un horizon de fantaisies réalisables
Tisse des fils aux innombrables couleurs
Qui s’entremêleront, se tisseront pour laisser éclore
Une rêverie aux mille couleurs, mille senteurs
Emmène moi où tout se perd, tout s’évanouit
Où s’adoucit l’amertume de ma vie
Où se renouveler, se rajeunir en toute liberté
Sera ma seule gaieté


Laisse moi un instant m’échapper
Et comme une hirondelle dans les airs m’élever
Dans la plénitude de ma force, de mon désir
M’abandonner à mon vol, à mon délire
Mais quand le vent soufflera et que l’orage cruel
Abattra mes pauvres petites ailes
Rattrape moi, ramène moi à la réalité
Sois mon preux chevalier
Sois mon ami
Sois mon abri

Wednesday, September 20, 2006

Otage

Je voudrais briser les barreaux de ta prison
Dépasser tes frontières, d'un bond
Je voudrais fuir, courir loin de toi
Mais quand en avant je fais un pas
Je reviens aussitôt en arrière
Acceptant tes barrières

Je tente d'écarter ces voiles
Je te vois dans les étoiles
Tu es de nouveau devant moi
Adoucissant l'amertume de ma vie
Mais tu pars aussitôt loin de moi
Ravivant ma douleur quelque peu attendrie

Comme un éclair dans une nuit sombre
Tu passes dans mon âme, sans ombre
Et comme un soleil, jour de pluie
Tu me quittes et sans pitié, tu fuis

Mais je te retrouverais
Je marcherais et j'arriverais
Jusqu'au sommet, jusqu'au pic
De ton univers quoiqu'inexistant mais magique
J'apprendrais les mots de ton dialecte tendre
Je crierais ma misère pour que tu puisses l'entendre
Je traverserais les sables et leur pénibles dunes
Je me perdrais, s'il le faut, sous le charme de la lune

Je dirais aux rivières, dans leur coulement sinueux
De prononcer ton nom égaré dans les cieux
Je prierais les fleurs, agonisant, jour de triste pluie
De t'appeler pour leur rendre vie

Je te verrais, te toucherais et serais
La plus fortunée des mortels désespérés
Je contemplerais ta beauté sereine vêtue de splendeur révoltée
Je serais envoûtée par ton chant de flûte, ton rire de violon
Je humerais tes senteurs qui montent, ton parfum opulent

Par ton regard berceur, ta caresse endormante
Ta mélancolie orgueilleuse, ta grâce consolante
Tu feras de moi cet ivre poète, cet être fou
Je lancerais de tendres paroles, des mots si doux
Je changerais le baillement d'ennui en sourire
La malédiction en joie, le dégoût en plaisir
J'offrirais un bouquet de strophes, des vers sans fin
Depuis la délicieuse mélodie jusqu'au mélancolique
refrain

Monday, September 18, 2006

Prière

Dans cette pièce isolée
Deux bras, au ciel levés
Deux lèvres, tremblantes, implorantes
Deux larmes sur une joue pendantes

Dans ce pays de larmes
Nule défense, nulle arme
Sauf la croyance, la foi
La prière qui se fait loi

Par les plaisirs envoûté
Par le démon possédé
Les chimères s'emparèrent de toi
Le vice se fit roi

Et tu devins ce fantôme errant
Trompé par un affreux Satan
Etourdi par un vice indécent
Aveuglé par un charme lancinant

Et...au milieu de ce noir
Nul n'entend tes chansons d'espoir
Au ciel humblement envoyés
Et à qui les entendrait

Monday, September 11, 2006

Voyage...

Je pars sans adieu
Je vous aime mais je pars
Je ne me retourne pas, je m'éloigne
Je vais loin
Bien loi de toutes ces questions sans réponse
Loin de toi qui n'existe pas
Loin de...moi
Je ne m'en vais pas
Je vais juste où la vie est un grand beau voyage
Je vole, je virevolte, je tournoie
Je suis un oiseau, je suis un papillon
Je suis ivre, je suis une danseuse frivole
Je vais, je viens au gré des vents
Je monte , je descends, je m'élève dans les airs
Je danse, je valse
Je pousse toutes les portes
Je joue à tous les jeux, comme un enfant
Je marche sans être regardée
Je cours sans être rattrapée
Le vent m'emporte
Je ferme les yeux
J'ouvre mes poings fermés
J'arrête ma tête de penser
Je laisse mes éclats de rire échapper
Je délivre mes sanglots trop longtemps retenus
Je chasse cette grosse boule loin de ma gorge
Je tends la main, je prends sans devoir donner en retour
J'ouvre la bouche, j'avale sans mâcher
Dans cette plénitude, je me laisse guider
Je touche les étoiles
Je séduis le soleil
Je me compare à la pleine lune
Je suis libre, je suis légère
Je m'oublie
J'oublie que j'existe
Je pars, oui, ne me retenez pas
Je vais là où il ne fait plus froid dans mon coeur
Laissez moi vivre cet instant sans être épiée
Laissez moi me bercer de douces illusions
Ici, je peux espérer,
Je peux rêver
Je peux laisser mon coeur parler
Mes mains toucher
Mon corps, je te permets...,
Mon âme, je te libère
Mon coeur, je t'allège de tous les secrets , de toutes les peines
J'ai acheté le ticket pour ce voyage fantasmagorique,
Je l'ai acheté cher
Mais...
Mais si je me perds en milieu de chemin
Si je tombe et que je me fais mal
Qui sera là pour me tendre les bras
Qui me dira: reviens
Je t'aime et tu peux compter sur moi

Friday, September 08, 2006

Tolérance

Un ami m'a envoyé cela récemment. C'est ce que j'appelle la TOLERANCE.

Pour le partage...

"If I do not want what you want, please try not to tell me that my want is wrong.
Or if I believe other than you, at least pause before you correct my view.
Or if my emotion is less than yours, or more, given the same circumstances, try not to ask me to feel more strongly or weakly.
Or yet if I act, or fail to act, in the manner of your design for action, let me be.
I do not, for the moment at least, ask you to understand me. That will come only when you are willing to give up changing me to into a copy of you.
I may be your spouse, your parent, your offsping, your friend, or your colleague. If you will allow me any of my own wants, or emotions, or beliefs, or actions, then you open yourself, so that some day these ways of mine might not seem so wrong, and might finally appear to you as right-- for me."

Wednesday, September 06, 2006

Au Pays des In...

Inconnu, Inconnaissable, Incognito
...
Inédit
Inconsidéré, Indésirable, Inestimable
...Insociable
Incompréhensible, Incompréhensif, Incompris
...Indéfini
Indiscernable, Indistinct, Incomplet
...Inconstant
Incroyable, Incroyant, Incrédule
...Indigne
Indécis, Incertain
...Incapable
Injustifié, Injustifiable
...Indéfendable
Insoucieux, Insouciant
...Indifférent

INTRUS